Jean-Philippe Thibodeau: 2015

Mieux vaut tard que jamais, la course était durant ma semaine d’examen je devais donc tous reprendre mes examens la semaine dernière. Voilà donc, un résumé bref, d’encore une fois une expérience incroyable. Une course par étape de 6 jours en Espagne. Je ne croyais pas que cela allait être aussi dur. Pour expliquer le principe, il y a des times check sur le parcours que tu dois passer avec ton coéquipier. Pour cette course, j’étais en équipe avec une vedette chilienne Ricardo Pushnel. Je ne savais à quoi m’attendre de mon coéquipier et bien, il m’a fait mordre la poussière. La course comportait 2 étapes à Jaén, 1 étape de transition et 2 étapes dans la merveilleuse ville de Cordoba.

Stage 1

La première étape commençait en force : 89. 12 km avec 3,076 mètres de dénivelé. Le parcours était par contre assez rapide, avec beaucoup de route large et quelques passages sur l’asphalte. Le stress est élevé avant le départ, c’est et de loin mon plus gros évènement à vie. Avec pas moins de 118 équipes élites hommes et 721 équipes au total. Le départ est lancé à 9h00, départ à bloc, j’ai l’impression de partir pour une course de 1h30. Nous roulons bien positionné jusqu'à environ 1h30 de la course, ou nous sommes repris par un bon peloton comportent Math et Ben, nos deux autres coéquipiers de Nativo Concept. Nous roulons avec eux plusieurs kilomètres, un vrai Team time trial! Dans la dernière montée, Ricardo ayant de bonnes jambes commence à accélérer la cadence, je me mets dans sa roue et nous commençons à dépasser beaucoup d’équipes. Le plan était simple pour les descentes, étant un technicien moins avancé que mon coéquipier, il prenait les descentes et je suivais. Nous terminons donc l’étape #1 en 4h03min avec une 58e position. Ce qui nous donne donc le box numéro 2 pour le départ du lendemain!

Je suis bien content de la première étape, les jambes sont bonnes pas trop de puissance, mais une bonne endurance. Avec mon coéquipier nous travaillons bien, ce sera une belle semaine!

Après la première étape, un dîner et un souper, nous sommes allés faire la visite d’un château, quelle merveille! Voici quelques photos!

Stage 2

La deuxième étape commençait avec une montée assez démentielle. La montée la plus longue et plus apiquée que je n’avais jamais ne fait pour être honnête. Nous partons très vite, à la même vitesse que la veille, en ne sachant pas vraiment ce qui nous attendait. Mais bon, seulement 61 km et 2300m de dénivelle, ça va passer vite! Et là ça monte, et ça monte et sa monte. Nous commençons à nous faire dépasser, Ben et Math qui étaient dans e 3e box au départ nous dépasse très vite. Mais, on a réussi à se rendre en haut. La descente qui nous attendait était par contre très intense. Rapide, avec des virages a 180 degrés et ne passer pas tout droit, sinon c’est le précipice. Il y avait d’ailleurs beaucoup de ‘’shires’’ qui continuaient droit dans le précipice. Quand même aucun mort n’a été déclaré. À oui, j’oubliais, on ne voyait pas a 5 mètres devant à cause de la brume. Nous rentions dans les premières sections techniques de la course durant cette étape. Étrangement, j’étais très bon par rapport à l’adversaire. Nous avons donc repris beaucoup de position dans les singletrack. Dans la dernière montée, quand j’étais en train de fouiller dans des ressources lointaines, j’ai été très content d’attendre un let’s go Jp en québécois! Merci à Samuel Gosselin Simard pour la poussé jusqu’en haut de la section technique! Nous terminons cette étape 62es en 3h19. Nous sommes 62es après 2 étapes. Personnellement, c’est l’étape que j’ai trouvé la plus dure physiquement et mentalement. J’ai commencé à bien me sentir à 10km de l’arrivée… Ou j’ai pris un très long relais pour laisser les jambes à Ricardo se reposer un peu.

Nous sommes allés visiter Granada après la course. Quelle beauté qu’est l’Espagne et ses vestiges du temps des dragons! Nous terminons la journée avec un souper de chef, tapas et bière locale! Wow!

Stage 3

Le matin de la troisième étape était étrange. Nous savions que le départ était exactement le même que la veille, avec la côte sans fin, mais nous montions encore plus haut. Avec mon partenaire, nous décidons de partir moins vite et d’y aller progressif, le contraire de l’étape de la veille. Cette étape comportait donc 76km avec 3071m de dénivelé. Ce ne serait pas de tous repos! Nous partons donc moins vite, très loin en arrière dans le box numéro 3 (les box de départ décidé en fonction des résultats de la veille). Dès le début de la montée nous commençons progressivement à remonter et tous va bien. Malheureusement pour nous, il fallait partir vite aujourd’hui. En plein milieu de la montée, nous tournions dans un singletrack. Même côte, mais pas le même chemin. Nous dépassons donc encore des personnes, mais nous roulons en dessous de nos capacités puisque d’un bord, c’est la montagne et de l’autre le précipice, il est donc très difficile de dépasser. Tous de même, après cette section, nous reprenons une très bonne vitesse de croisière dans la descente et dépasserons d’autres participants jusqu’à la fin, les derniers 10km étant les même que les deux premiers jours.

Nous terminons donc 58es de la journée et après 3 étapes nous sommes 56es au général.

Stage 4

L’étape 4 fut et de loin ma préférée! Elle était une étape de transition entre les deux grosses villes qui recevait la course, soit Jaén et Cordoba. Situé à Mancha Real la course était de 50km avec un dénivelé de 2000m. Fast and furious! Pour éviter de faire la même erreur qu’à veille, nous décidons de faire un départ canon! Bonne idée puisque le singletrack arrive à peine après 7km du départ. La congestion est tellement intense que cela se transforme en hicking. Une fois rembarqués sur nos bike, nous prenons un lift avec des ‘’pas doux ‘’. Le chemin étant large et rapide être en peloton vient changer la donne. Il nous traîne donc jusqu’au sommet de la course. Le sommet était un champ de roche. Ils ont d’ailleurs flatté à cet endroit. Ricardo commence la descente en tête et pas question que je le ralentisse, je prends des risques, il se retourne plusieurs fois et reste surpris à chaque fois de me voir encore derrière. Première chose que je me rends compte en arrivant en bas, la ligne d’arrivée est là! Vite fait bien fait! Un bon mixte de montée rapide et de descente en singetrack! Wow quelle belle étape!

Nous terminons cette étape 42e, notre meilleur résultat jusqu’à maintenant. Les adversaires commencent à sauter, je commence à être en jambes! Nous sommes 51es après les 4 premières étapes. On remonte!

Après l’étape, nous vivons les plaisirs de l’Europe. Petit café, avec un sandwich et une bière, tous sa au soleil en cours. Bien dévasté après 3h de vélo, wow la vie est belle!

Stage 5

Étape 5 à Cordoba, le départ est dans le centre-ville, à 10 mètres de notre hôtel. Et Ricardo et moi sommes fatigués de la veille. Nous verrons ce qui arrivera. Le départ est contrôlé pour a section en ville, histoire de diminuer le risque d’accident. Nous sommes bien placés dans le box 2, le départ et donné, sa ne roule pas vite, avec la voiture de tête. Par contre ça donne des coups, c’est très dangereux, et nous perdons des positions. Premières choses qu’on se rendre compte, bang on tourne dans un single track. Un peu de hicking encore nous feront. Sa se replace très vite, mais nous n’avons les jambes pour nous accrocher a personne. L’étape étant la plus longue de la course, avec 2000m de dénivelé, nous ne stressons pas. Les premiers 2heures sont donc pénible. Un mixte de singletrack et de chemin large est le parcours auquel nous faisons fasse, mais les jambes ne sont pas la. C’est a environ 60km que nous commençons a accéléré. Et là le plaisir commence. Nous rattrapons des équipes qui paye le prix d’un départ trop vite fasse a une étape très longue! Dans la descente finale, je me trouve des ‘’skills et nous dépassons encore et encore!

Nous terminons cette étape en 52e position, nous sauvons donc les meubles, 48e après 5 étapes!

**Je commence à avoir des problèmes avec mon frein d’en avant qui ne freine plus beaucoup.

Stage 6

La dernière étape! L’évitement de terminer, sans aucun pépin! L’équipe derrière nous a 15min de retard et devant 4min. Nous décidons donc de finir cela en beauté, l’objectif étant d’avoir du fun! Le plan a changé lorsque Luis est arrivé et a dit a Ricardo, JAJAJAJAJAJAJAJA (langue espagnole), je n’ai rien compris. Luis lui a finalement dit : dernière étape aujourd’hui, tu es au sommet de ta forme, fait lui mal, fait le souffrir. Il a suivi les ordres. J’ai mangé mes bas, le couteau entre les dents, à bloc. Mais nous sommes dans le top 30. Je suis donc très motivé à pousser davantage. Pas de pépin de la course j’avais dit, évidement, je crash a 8km de l’arrivé et je déjante mon pneu d’en avant. Ce que je n’ai pas mentionné, c’est que depuis le début de la course je n’avais pas de frein d’en avant. J’étais donc en mode dérapage. Mais dans un virage j’ai trop poussé la note. J’ai donc terminé la course avec très peu d’air dans mon pneu d’en avant. Nous avons perdu des positions, mais le finish étant dans un pitch, nous avons sprinté pour l’honneur et dépassé deux équipes! Donc les gars qui nous avaient tirés à l’étape 4. Le feeling de traverser la ligne est #tropmalade. De la bière nous attend a l’arrivé, quoi demandé de plus!

Nous terminons l’étape ultime en 39^e place, notre meilleur résultat. Notre résultat final au classement général est une 47e place, à 4 secondes de a 46!

François-Charles et moi terminons la journée au party de l’évènement. Le plus beau bar que je n’ai jamais vu. Situés sur le toit d’un immeuble, nous avons la vue sur un pont romain datant de 2000 ans. Tout ça en regardant les vidéos et les photos résumées de la semaine!

Nous terminons ce voyage rempli d’émotions avec la visite d’un château et d’une séance photo sur place et le lendemain, un tour de Madrid!

J’ai adoré l’expérience de la course par étape et j’ai mis le Breck Epic à mon calendrier pour le mois d’août! Avec une préparation plus spécifique, je crois que je peux faire une bonne performance au général!